Après en avoir parlé et rêvé durant tout l’hiver, nous l’avons fait. Vendredi 09 avril 2010, 14h25 à BECON LES GRANITS 49, c’est le grand départ direction le circuit de NEVERS MAGNY COURS pour assister au Bol d’Or Classic. D’après le site internet de Mr Bibendum, 353 Kms et 06h00 de route nous attendent (itinéraire économique sans autoroute). Le temps printaniers est de la partie : idéal pour faire de la moto. Nos deux petites vieilles sont impatientes de partir (je parle des motos pas de nos femmes qui nous accompagnent !!!). Il s’agit d’une HONDA GL 650 Sylver Wing de 1984 et d’une Guzzi 1000 Calif II de 1987 (mon copain Michel a aussi une 500 GL mais il a préféré son "gros cube"). Les pauvres, elles sont chargées comme des mules. Dernier contrôle avant départ : niveaux divers, pression des pneus, intendance, tout est ok. Une photo souvenir avant le départ. Contact, moteur et c’est parti.
Un quart d’heure et 20 bornes plus loin, « arrêt aux stands » à la sortie ANGERS. Le câble compteur kilométrique de la guzzi vient de se faire la malle. Pour ne pas être en reste, simultanément, la sacoche droite de la GL tente de fuguer sur la 4 voies en se libérant de son attache supérieure. Quelques minutes de bricolage plus tard, on est « on the road again » mais à ce train-là on n’est pas rendu !!!
Heureusement le reste du voyage se passe sans problème sauf la traversée de TOURS (perdu dans la circulation du centre et en pleine débauche : le b… quoi !). Enfin à 20h40 après arrêt pipi et plein d’essence, on pose les roues sur le circuit. C’est sûr que la moyenne horaire n’est pas terrible mais bon, le trajet fait parti du charme du week-end . Sur place, Il y a déjà du monde.
On fini d’installer notre tente à la nuit tombée. On est claqué, gélé mais content d’être là. On a malgré tout de la peine à s’endormir à cause d’un ou deux rupteur qui se font entendre dans la nuit. Sans doute des gars qui ont confondu avec le bol d’or où les 24 heures du Mans d’aujourd’hui… Samedi, le gros de la clientèle arrive. 5000 spectateurs seront présents tout au long du week-end. Moyenne d’âge 40/50 ans. Normale, ils sont comme nous, nostalgique des courses des années 80 et des belles machines de cette époque. On nage en plein dans le rétro.
Nos yeux sont écarquillés devant toutes les belles machines aperçues dans le camping. Il y en a des rares, très propres ou qui sortent de l’ordinaire.
Exemple : une MF 650 (moto Française à moteur de Citroën Visa) construite en à peine une centaine d’exemplaire avant de disparaitre. Mon copain Michel, qui en possède une, part dans une grande discussion avec le proprio qui habite dans le Loire et Cher.
Nombre de clubs de marque sont présents : Clubs HONDA, GUZZI, Anglaises, etc…. Il y a aussi un sympathique stand du VESPA club de Fourchanbaut où nous discutons avec un des membres. La journée se passe ainsi à déambuler parmi ces stands, à la bourse de pièces et aussi dans le paddock.
Ca fleure bon l’époque du continental circus où le fric et la pub n’étaient pas encore roi, où les pilotes et les machines étaient accessibles. L’ambiance est bon enfant et le soir à 19h30, pour le dessert, les deux heures de course d’endurance. Ah entendre un bicylindre ou tri cylindre mugirent au coucher de soleil. Quelle sensation ! Cela vous dresse les poils.
Ce sera d’ailleurs la Guzzi de chez Moto Bel qui remportera l’épreuve 2010. Leur secret pour la victoire ? La légèreté de la machine. Bien plus maniable et agile que les Japonaises. La moto rentre plus vite dans les virages. Inconvénient du gros bi, la vitesse de pointe. Selon le speaker, elle rend 20 km\h à la Honda et 15 à la Kawasaki des teams les plus affutés.
Mention spéciale pour le circuit de Magny Cours. La vision de la piste est excellente quelque soit l’endroit où l’on se trouve. C’est beaucoup plus dégagé qu’au Bugatti. A noter un problème pour les grand comme moi (1.91 M) ; la passerelle au dessus de la ligne droite des stands dont le plafond est trop bas. J’étais obligé de marcher la tête penchée pour ne pas être scalpé ! Le lendemain matin, il fait toujours aussi beau, les pilotes des diverses catégories s’agitent dès 08h30. Malheureusement pour nous, nous devons plier le campement et penser au retour. A midi, nous mettons le cap sur l’Anjou sans avoir pu assister à la seconde manche du BOC. Après avoir traversé la triste plaine de Nevers à Bourges (ça a remembré sévère dans le quartier), nous faisons une pose pique nique quelque part après Vierzon au bord d’un jolie canal qui longe la route. A 18H55, nous sommes à la maison.
Bilan du week-end : fatiguant mais excellent ! 753 kms effectués. C’est rien pour nos montures taillées pour le voyage mais pour les mickeys à bord c’est autre chose. Fourbus, courbaturés, rincés et en prime on est rentré avec des tètes rouges comme des fraises. On a oublié qu’on n’avait plus vingt ans. L’année prochaine, on envisage de faire les Coupe Moto Légende à Dijon ……. en camping car. Affaire à suivre. A bientôt sur les routes.